Partie de cache-cache à Amphion avec un héron
Au lieu d'aller nous promener au bord du lac en direction de Genève, nous étions allés, il y a quelques jours, dans le parc de la plage à Amphion. C'est une petite station balnéaire située entre Thonon et Évian, au bord d'une jolie baie.
Amphion appartient à la commune de Publier qui se trouve sur les hauteurs et d'où on a une très belle vue sur le Léman. C'est là que nous allons remplir nos bouteuilles gratuitement, à la buvette de Farquenoud, d'une eau qui est quasiment la même que celle de la source Cachat, commercialisée sous le nom d'eau d'Evian.
Sous le second empire, c'était une station thermale réputée, avant qu'elle ne soit supplantée par Evian. L'ancien établissement thermal est devenu un hôtel, l'hôtel des Princes.
Dans le parc des Cèdres j'ai découvert qu' un monument, dont je ne m'étais jamais approchée auparavant, est consacré à la poétesse Anna de Noailles. Son nom évoque seulement pour moi de vagues souvenirs d'école, mais j'ai eu envie d'en savoir plus sur elle. Je pensais qu'elle avait habité la région car il y a, à Amphion un parc qui porte son nom ainsi qu'un lycée Anna de Noailles à Evian, mais d'après Google, elle a toujours habité à Paris. Étant donné qu'elle avait une villa à Amphion, je suppose qu'elle y venait en vacances.
Je viens de lire quelques-uns de ses poèmes, et j'ai trouvé qu'elle écrivait de jolies choses.
Elle est enterrée au Père-Lachaise, mais son coeur repose au cimetière de Publier/Amphion.
Poème: Ô lumineux matin, Anna de NOAILLES. Poésie Française est à la fois une anthologie de la poésie classique, du moyen-âge au début du XXème siècle, et également un espace de visibili...
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/anna_de_noailles/o_lumineux_matin.html
Mais revenons à notre héron, qui était en fait le sujet de cet article. Si je n'en ai pas encore parlé, c'est que la partie de cache-cache n'a commencé que lorsque nous sommes arrivés à ces grands arbres. Un peu plus loin il y en avait d'encore plus hauts ( 30 ou 40 mètres ).
Nous avons soudain entendu, venant de leurs cîmes, de puissants cris d'oiseaux et des claquements de becs, qui m'ont tout de suite fait comprendre qu'au-dessus de nous il y avait des nids de héron.
Alors que je levais les yeux vers le ciel, j'ai vu un héron qui volait vers l'un des arbres. C'était magnifique. Il se détachait bien sur le ciel qui était si bleu ce jour-là. J'ai lu sur Google que les hérons volent lentement. Je vous assure que le type qui a écrit ça n'a jamais essayé d'en photographier un en vol. Le temps que je sorte l'appareil de ma poche, que j'ouvre l'objectif et que j'essaie de focaliser sur lui, il avait disparu. Elle rageait la Françoise ! D'autant plus que je l'ai raté une seconde fois, un peu plus tard, alors qu' il repartait vers le lac pour pêcher. Cette fois-ci j'étais prête et j'avais mon "arme" à la main, mais des branches l'ont vite caché à ma vue.
Je me suis donc contentée de zoomer et de shooter un peu au hasard vers un vague point blanc, dont je ne savais même pas s'il avait un rapport avec un nid. Ce n'est qu'une fois la photo chargée sur mon ordinateur et agrandie que j'ai eu une excellente surprise. Qu'est-ce que j'ai été contente en découvrant la tête d'un héron !
J'aurais aimé vous en montrer un en vol, mais ce sera, je l'espère, pour une autre fois. Maintenant que je sais que cet endroit est une héronnière, je vais aller y jouer les paparazzis. J'imagine déjà la joie que j'éprouverai quand j'en prendrai un en vol. Non seulement, au fil des ans, j'ai appris à jouir de tous ces petits instants de bonheur qu'offre la nature, mais je m'en réjouis aussi à l'avance, ce qui double le plaisir.