Le héron (suite)
Je vous avais dit, dans l'article précédent, que j'allais retourner à Amphion dans l'espoir de photographier un héron en vol. C'est ce que j'ai essayé de faire hier et je vous assure que cela n'a pas été facile. Le résultat a été plutôt médiocre. Conclusion, comme l'écrivaient souvent mes profs, sur mes bulletins scolaires: "Assez bien, mais peut mieux faire". Donc je ne me déclare pas vaincue. Je reviendrai bientôt dans le parc d'Amphion.
J'ai cherché en vain un nid en balayant la cîme des arbres avec le zoom sur maximum, mais rien. J'étais très déçue, mais j'ai vite eu l'explication en entendant des cliquetis de bec qui venaient de plus loin. Je m'étais trompée d'endroit.
En allant vers la gauche, j'ai enfin réussi à voir la tête d'un héron qui dépassait d'un nid. On voit une aile en partie déployée, donc je pensais qu'il s'apprétait à aller pêcher dans le lac. Il a en effet pris son envol, mais je l'ai raté. Je commençais à désespérer d'arriver à prendre un héron en vol.
Il est revenu rapidement et cette fois-ci il m'a présenté son autre profil.
Et puis il s'est élancé à nouveau vers le lac, mais à nouveau je n'ai pas été assez rapide. Pendant son absence, il m'a semblé voir quelque chose se dresser dans le nid. J'ai shooté un peu au hasard et c'est seulement une fois la photo agrandie sur mon ordinateur que j'ai découvert une drôle de peluche ébouriffée. A mon avis, il pourrait s'agit d'un petit.
Mon pauvre mari s'ennuyait ferme sur un banc à une cinquantaine de mètres de moi. Il faut dire que le temps avait passé très vite pour moi depuis notre arrivée, mais pas pour lui ! J'ai décidé d'abréger ses souffrances. Si, si, i je vous assure : on sentait qu'il rongeait son frein. Je suis retournée vers lui et lui ai proposé que nous allions nous asseoir au bord du lac. En effet là où je l'avais laissé (si j'était honnête, je devrais presque dire "parqué") , on ne voyait pas grand chose, à part des troncs d'arbres.
Le ciel n'était pas si bleu que la dernière fois - il était plutôt gris-bleu - et je me suis dit que, même si je n'avais pas pris de héron en vol, cela n'avait pas tellement d'importance car cela serait bien mieux la prochaine fois, avec un ciel azur. On se console comme on peut, mais j'ai pensé, en disant cela, à La Fontaine et à ses "Les raisins sont trop verts".
Tout à coup j'ai vu un oiseau au loin. Mon mari m'a assuré qu'il ne s'agissait pas d'un héron - il faut que je pense à prendre un rendez-vous pour lui chez l'opticien pour qu'il vérifie sa vue ;) - mais il s'agissait bel et bien de mon héron. Pour rester dans mes souvenirs de fables: si ce n'était lui, c'était son frère ou bien quelqu'un des siens. :))
Malheureusement il était très loin et mon zoom n'était pas assez puissant. C'est mieux que rien, mais je suis têtue et je vais finir par arriver à avoir la photo de mes rêves. C'est bien d'avoir la chance de pouvoir encore rêver à mon âge.