LES BOIS DU GRAND CERF

Publié le par Françoise Andersen

Au Nord de Copenhague, dans le Parc aux cerfs, vivent plus de 4500 cervidés. Cet espace est entièrement clôturé, mais étant donné son immense superficie (1200 hectares de bois et de prairies), on a l'impression qu'ils sont en totale liberté.  

Si on est un habitué, on connaît les endroits où les trouver. En s’approchant doucement et en restant à une certaine distance, on peut les admirer et les photographier. C’est ce que font chaque année, surtout à l’époque du brame du cerf, beaucoup de photographes animaliers, qui viennent de tous les pays, car ce parc est renommé.

Nous n’avions pas encore atteint l’endroit où nous savions qu’il y avait des hordes, quand mon fils m’a chuchoté tout à coup, en pointant son doigt vers la droite : « Regarde, maman ». J’ai aperçu alors au loin, en partie dissimulée dans l’herbe qui était très haute à cet endroit, une magnifique paire de bois. Les cerfs les perdent chaque année en février ou mars, mais ils repoussent quelques mois plus tard, prenant de l’ampleur d’année en année. Mon fils m’a suppliée : « Viens, on va les chercher. Je voudrais les montrer à l’école ». Je ne savais pas si c’était permis. J’ai appris par la suite que c’est interdit, car ils sont vendus chaque année au profit de l’État danois. Leur prix peut varier d’environ 20 francs suisses, pour les tout petits, à plus de 400 pour les grands. Mais ne le sachant pas à l’époque, j’ai fini par céder aux supplications de mon fils. Nous nous sommes donc avancés vers notre butin, en nous disant que nous avions une chance inouïe d’avoir trouvé une si belle pièce. Mon fils était fou de joie.

Mais soudain il y a eu un léger remous dans les hautes herbes. Les bois se sont soulevés très, très lentement. Nous avons vite rebroussé chemin, quand nous nous sommes aperçus que, sous l’imposante ramure, il y avait la tête (et tout ce qui va avec) d’un énorme cerf qui semblait fort mécontent. Nous l’avions dérangé alors qu’il devait être en train de se reposer sur le sol, dissimulé par la végétation. Une fois debout sur ses pattes, il avait une taille impressionnante. Il n’avait pas encore perdu ses bois.... et nous n’avons donc pas pu les rapporter à la maison !

Publié dans ANIMAUX DIVERS

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