L'étourneau squatter

Publié le par Françoise Andersen

 

 Un jour, très tôt le matin, j’ai été tirée de mon sommeil par des pépiements stridents qui semblaient presque venir de la chambre. Il n’y a pas de grenier dans la maison et les lambris du plafond sont seulement à une dizaine de centimètres de la toiture. Apparemment, cet espace étroit avait été squatté par des oiseaux. J’ai prêté l’oreille et je me suis aperçue que ces cris étaient toujours précédés d’un léger bruit de pas. C’était les pattes de la maman oiseau, qui venait nourrir ses petits. Dès qu’elle repartait, les piaillements reprenaient de plus belle. Au début, j’ai trouvé cela amusant, mais j’ai vite fini par ne pas apprécier ces réveils intempestifs. Par moment, j’avais envie de prendre un manche à balai, de donner un grand coup dans le plafond et de crier : « Silence. Il y en a qui essaient de dormir ! ».

 

Quelques jours plus tard, j’ai vu un étourneau se percher sur l’arête du toit et disparaître à l’intérieur. Je me demandais comment un oiseau de cette taille avait pu se glisser là pour y faire son nid. C’était incompréhensible qu’il ait réussi à se glisser sous la toiture, alors que le trou ne faisait que quelques centimètres. Mais je l’ai pourtant vu ressortir quelques minutes plus tard.

 

J’avais eu la preuve que cette maman étourneau pouvait entrer et sortir, mais je me suis inquiétée pour les oisillons. Comment allaient-ils, le moment venu, trouver cette sortie minuscule alors que je les entendais, juste au-dessus de mon lit, dans la partie basse du toit ? De jour en jour, ils prenaient des forces et leurs piaillements devenaient de plus en plus bruyants, si bien que j’ai fini par décider de me lever tôt. Je ne l’ai pas regretté, car c’est merveilleux la campagne, au lever du jour. Le paysage est parfois baigné dans une légère brume qui lui donne un aspect irréel et tous les animaux (écureuils, faisans, biches, lièvres, etc) sont en pleine activité.

 

Un beau jour, au lieu des allées venues de la maman étourneau et du bruit léger de ses pas, il y a eu un grand remue-ménage. Plein de petites pattes semblaient aller dans tous les sens. J’avais l’impression que les oisillons essayaient de monter vers l’arête du toit. Je me suis donc précipitée dehors et j’ai vu en effet les oisillons prendre leur essor les uns après les autres. Dès le lendemain, je pouvais à nouveau faire la grasse matinée. Je les ai souvent revus ensuite, avec leur maman, qui venaient manger avec les autres oiseaux. Et puis, un jour, ils ont disparu. Peut-être ont-il migré vers le sud à l’approche de l’hiver ?

 

 

 

                                                            -ooOoo-

 

J'ai déjà publié cette histoire, il y a quelques années, sur le site de l'école communale de Martigny (Suisse)

 http://zwook.ecolevs.ch/martigny/zwook/enfants/histoiresvraies

 

 

 

                  

                  

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J'ai déjà publié cette histoire, il y a quelques années, sur le site de l'école communale de Martigny (Suisse)

 http://zwook.ecolevs.ch/martigny/zwook/enfants/histoiresvraies

 

 

Publié dans OISEAUX

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